Conservatoire : Lubin Cavanna, l’euphorie de l’euphonium !
Lubin Cavanna

Membre du Paris brass band et élève du conservatoire Marcel Dadi, le multi-instrumentiste Lubin Cavanna, 21 ans, nous raconte sa passion pour la musique.

Vivre Ensemble : Comment en êtes-vous arrivé à la musique comme métier ?Lubin Cavanna. Dès le CE2 et jusqu’à la seconde, j’ai suivi un parcours Cham (classes à horaires aménagés). Je me suis tourné vers les saxhorns, une sous-famille peu connue des cuivres, qui comprend notamment l’euphonium (tuba ténor). Ce fut une révélation ! Je suis parti au conservatoire de Metz à 16 ans étudier cet instrument.
Comment vivez-vous votre passion aujourd’hui ?LC. Je suis entré au Paris brass band (PBB), en résidence depuis 10 ans au conservatoire Marcel Dadi. Je me suis aussi inscrit aux cours d’euphonium à Créteil. J’ai intégré en parallèle la musique de la Garde républicaine, d’abord en clairon, puis en euphonium. J’espère pouvoir transmettre ma passion aux petits et aux grands.
Quels sont les prochains rendez-vous pour vous ?LC. Je participe à des concerts scolaires devant les petits Cristoliens avec le PBB ainsi qu’au Brass band junior du conservatoire. Notre prochain concert est le dimanche 2 juin au marché du Centre ancien. Avant cela, en mai, je participerai aux Championnat européen de brass band des jeunes, en Lituanie.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?
Katia HernandezPourquoi entend-on parfois trois coups avant un spectacle ?
Réponse de Katia Hernandez, professeur de théâtre.
Au théâtre, on entend parfois encore frapper les trois coups à l’aide d’un bâton, souvent garni de velours et de clous dorés, qu’on appelle “brigadier” pour établir le silence dans le public avant le lever du rideau. Cette tradition typiquement française pourrait venir du Moyen-Âge, où trois coups symbolisant la Trinité terminaient les Mystères (spectacles mettant en scène Jésus ou des saints), ou des trois saluts que les comédiens exécutaient en l’honneur du Roi, de la Reine puis du Dauphin avant de jouer devant la Cour sous l’Ancien Régime. Aujourd’hui, les trois coups ont tendance à disparaître : c’est plutôt l’extinction des lumières de la salle qui marque le début de la représentation.
Le terme “brigadier” représente un grade chez les machinistes du théâtre, celui de l’ouvrier qui dirige une équipe, ou brigade. Le nom de ce bâton, obtenu par métonymie, est certainement antérieur à la tradition des trois coups telle qu’on la connait. En effet, dans le théâtre classique français déjà, le régisseur martelait le sol de douze coups pour informer du début de la représentation les machinistes, qui ne voyaient pas la scène. Les ouvriers dans les cintres, sous la scène et en coulisse opposée répondaient d’un coup pour signifier qu’ils étaient en place, après quoi le régisseur pouvait ouvrir le rideau. Le prix du Brigadier, fondé en 1960, est par ailleurs l’une des plus prestigieuses et anciennes récompenses théâtrales en France, décernée à ce qui est considéré par son jury comme l’événement théâtral de la saison, ou à ceux qui contribuent à celui-ci.

 

Conservatoire Marcel Dadi / 2-4, rue Maurice Déménitroux - 01 56 72 10 10 https://sudestavenir.fr/conservatoire/conservatoire-marcel-dadi/