Difé Kako fait son festival
Image Difé Kako
© Patrick Berger

 

Pour célébrer les langues et cultures créoles, la Compagnie Difé Kako fait escale à la Maison des Arts, le 29 octobre 2017, où elle présente Po Chapé, sa dernière création.

 

À l’initiative des communautés des Seychelles et de La Dominique, depuis presque 35 ans, le 28 octobre est la journée internationale célébrant la langue et les cultures créoles. La compagnie Difé Kako participe à l’événement en organisant un festival, Le Mois Kréyol, du 1er octobre au 7 novembre à Paris et dans sa proche banlieue. À cette occasion, elle fera escale à la Maison des Arts, dimanche 29 octobre, pour présenter sa dernière création, Po Chapé, point d’orgue d’un riche programme : table ronde sur les langues créoles dans les expressions artistiques, atelier cuisine, contes musicaux pour enfants… pour une immersion complète dans les cultures créoles.

 

Po Chapé ou peau sauvée

 

“Po chapé” signifie en créole “peau sauvée”, soit la peau de celui qui, du fait de son métissage, échappe à la condition de ceux issus d’une lignée exclusivement noire. Avec ce titre, le propos central de la pièce apparaît comme une évidence : celui de la différence. Sur une idée originale de Chantal Loïal, la chorégraphe de la compagnie, cinq ou six danseuses transportent les spectateurs dans le fameux “quartier africain” du 18e arrondissement de Paris : Château-Rouge.

 

Comme dans les quartiers de Harlem à New York, Brixton à Londres ou Wedding à Berlin, du monde se presse dans le métro, dans les rues : toutes les couleurs de peau, toutes les langues, des vêtements divers, la tchatche sur le boulevard Barbès, les vendeurs à la sauvette, les salons de coiffure… Mais, derrière cette joyeuse agitation, un malaise s’immisce : ces crèmes éclaircissantes nocives, ces commerces de cheveux synthétiques ne seraient-ils pas autant de signes d’un processus de “whitisation”, témoins d’un malaise identitaire ? Po Chapé incite le spectateur à mettre en question les certitudes du quotidien, les stéréotypes et, pourquoi pas aussi, le racisme ordinaire.

 

Rendez-vous dimanche 29 octobre 2017 à 17h30, à la Maison des Arts.
Tarifs : 5 € et 8 €.

Réservations au 01 45 13 19 19 ou sur www.maccreteil.com