Les expos 2003
photo de la galerie d'art de créteil

Alimasi

 

Peintre célèbre à Kisangani dans les années 70 où le succès  de son tableau " la bataille de Kisangani " lui a valu une  notoriété nationale.

 

Cette scène représente le parachutage  des militaires belges sur l’aéroport de la capitale du  Haut-Congo, tandis que les rebelles tentent d’empêcher  l’atterrissage des avions en disposant des fûts métalliques  sur  la piste.

 

Kand

 

Ce tableau signé Kand représente l’arrestation de Lumumba,  un thème si cher au peintre Tshibumba, le plus célèbre de la  région du Katanga au Congo, dans les années 70 et 80 (à  l’époque région du Shaba), qu’on pourrait être tenté de lui en  attribuer la paternité, à la fois pour la proximité du style et  parce que son nom complet était Tshibumba Kanda Matulu.  Serait-ce la tentation du peintre, de prendre un pseudonyme  pour des raisons de sécurité, cette peinture n’ayant pas la  faveur des autorités, est-ce plutôt, comme souvent en  Afrique, la copie d’un élève ou d’un émule, le sujet du tableau  étant un des plus reproduits ?

 

Ce qui est certain, c’est que  Kand apparaît très peu dans les collections et les études, et que Tshibumba a disparu mystérieusement dans les années 80 et que personne, ni sa famille, ni ses amis, n’ont jamais plus entendu parler de lui. Dans " Art pictural Zaïrois " (édition canadienne Septentrion) Georges Dupré et Biaya T.K. consacrent une vingtaine de pages à l’étude de la perspective chez Tshibumba.

 

Mambu

 

 

Originaire de la région du Mayombe, région du Bas-Congo, Mambu travaille et vit à Boma (Sud-Ouest du Congo-Kinshasa, sur l’embouchure du fleuve).

 

Ses thèmes favoris : " le pont maréchal ", pont suspendu de 800 m, construit sur le fleuve à Matadi, par les Japonais, au début des années 80 ; " les difficultés de la vie " scène classique où l’on voit l’homme perché dans un arbre sous un boa, au pied d’une rivière où l’attend un crocodile, tandis qu’à terre patient un lion.

 

Nsimba Kapesa

 

 

Agé d’une quarantaine d’années , Nsimba Kapesa, peintre du Congo-Kinshasa, vivait en Centrafrique au début des années 1990 et tentait de vivre de sa peinture.

 

Comme Moké   et Chéri Samba, il excelle dans la représentations des  scènes de la vie quotidienne. " Le kilomètre cinq ", quartier animé de Bangui, la capitale, est un bon exemple de la   vivacité de cette peinture riche en couleur et en mouvement.

 

Dédé D'Almeida

 

 

Des peintures de Dédé D'Almeida, il émane un mystère, une sorte de simulacre s'installe et l'on se demande comment les images fixes du paysage arrivent à produire un mouvement.

 

C'est ultérieurement qu'on perçoit le procédé optique, la  déformation de la  couleur agit pour absober les contours. Le  flou qui s'en dégage oblige à  opérer  une mise au point. Pour  Dédé d'Almeida ce mouvement passe par la photographie.  L'angle de l'objectifsert à définir un point de vue qui sera  dénaturé par la technique de la peinture.

 

Chez l'une comme chez l'autre, la peinture fait corps avec la  photographie, les  procédés se nouent les uns aux autres pour le  besoin de la toile.

 

Chéri Samba

 

 

Né le 30 décembre 1956 à Kinto-M’Vuila, près de Madimba, province du Bas-Congo  en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre). Commence à dessiner sur le sable  dans la cour de l’école pour les camarades de sa classe, puis réalise, toujours pour  eux, des cahiers d’écoliers de bande dessinées où pointe déjà l’humour sans illusion  qui va faire son succès quelques années après.

 

Il s’installe dans la capitale le 15 octobre 1975, et travaille dans les ateliers de  plusieurs peintres où il prend rapidement conscience de ses possibilités.

 

Chéri Samba  décide alors de s’installer à son compte et réalise aussi bien des enseignes, des  portraits et autres cachets, que des compositions narratives aux couleurs vives  mettant en scène la vie apparente et cachée de ses compatriotes, les turbulences  créatives de la capitale, les difficultés et les maux de la société moderne de  Kinshasa. Et ceci pour la plus grande joie du grand public qui, ralentissant devant son  atelier en plein air, s’attache à lire les titres, sous-titres, bulles et phylactères de ces  inédites créations.

 

Aujourd’hui Chéri Samba, entre ses nombreux voyages à l’étranger, vit et travaille  dans la capitale dans l’effervescence de l’environnement urbain qui reste sa source essentielle d’inspiration.

 

Sa première exposition est collective, " Art Partout ", à l’Académie des Beaux-Arts en 1978. Ensuite, en 1980, Jean-François Bizot et Daniel Laîné, de la revue actuelle, l’invitent à découvrir et à peindre Paris. Le succès ira grandissant, du festival d’Avignon aux " Magiciens de la Terre " d’Hubert Martin. Dans les années 90, un galeriste parisien, Jean-Marc Patras, le fera découvrir aux américains médusés et enthousiastes. Cette peinture vive, parlantes, savant mélange d’Art brut, d’art populaire et d’hyperréalisme entre enfin dans les plus grandes collections. Depuis, Chéri Samba a exposé régulièrement et avec un succès croissant dans les plus grandes capitales, en Europe, aux Etats-Unis et dans le monde entier. Sa dernière grande création est réalisée à Bruxelles,en 2002, Porte de Namur : une peinture monumentale qui se déploie sur la partie supérieure d’un immeuble de la Chaussée d’Ixelles.

 

Moke

 

 

Né à Ibe, dans la province du Bandundu en 1950, MOKE arrive  seul à Kinshasa en 1963. Là, il survit en peignant des paysages  sur des cartons avant de faire son premier véritable tableau en  1965 : le Général Mobutu à l’occasion de la commémoration de  l’indépendance. " Pendant un temps, il touche une prime  hebdomadaire de la Présidence. Ce qui stabilise son travail.. "  (extrait d’un article de Kinsinga, dans Salongo 9 janvier 1985).

 

C’est en 1973 qu’il rencontrera Pierre Haffner, qui va le révéler à  la population étrangère de la capitale et le faire connaître à  l’extérieur du pays. Les expositions vont se succéder.

 

Comme  CHERI SAMBA il participe à l’exposition " Art Partout " à  l’Académie des Beaux-Arts en 1978. Puis Berlin, Paris, Liège,  Londres, Mexique….Il était exposé à la Fondation Cartier Pour l’Art Contemporain " un Art Populaire " lorsque la mort l’a surpris à Kinshasa le 26 septembre 2001, alors que son ami Chéri Samba venait de le quitter après avoir partagé une bière à son domicile (rapporté par Titouan Lamazou dans son superbe ouvrage " Congo-Kinshasa ", Gallimard 2001).

 

Sim Simaro

 

 

Né en 1949 à Madimba, province du Bas-Congo en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), comme son cadet CHERI SAMBA.

 

Cet artiste est un des pionniers de la peinture populaires, il a participé à plusieurs expositions collectives dans son pays et à l’étranger. Influencé par l’animation de l’axe de communication (routière et ferrovière) SIM SIMARO choisit ses thèmes principaux autour des phénomènes liés à la circulation (véhicules de toutes sortes, arrêts de bus, trains, fêtes à la gare, scène urbaines…).

 

Il vit et travaille à Kinshasa. Comme MOKE et CHERI SAMBA, il apparaît dans l’exceptionnel document de Dirk DUMON et Jean-Pierre JACQUEMIN pour la BRT (Radio Télévision Belge) : " Les maitres de la rue "

 

Eugène N'Sondé

 

 

À Brazzaville, alors que j’avais à peine dix ans, le talent d’un copain dessinateur a fait naître en moi une passion qui ne m’a plus jamais quitté.

 

Elevée dans un nid de  tendresse et de douceur, bercée par des chants de sagesse et de  mélancolie, cette passion a grandi en même temps que je  grandissais. Enrichie de plusieurs techniques : dessin, publicité,  céramique. Autant de métiers qui forment un ensemble  cohérent,  dont l’élément central est le corps : corps spirituel et  sensuel.

 

Spirituel par l’apparence friable qui rappelle que nous ne sommes que poussière, donc éphémère « nitou moutoto », une  invitation à la tolérance.

 

Doux, tendre et sensuel, ces corps qui appellent aux caresses,  sont un hommage rendu à la femme dont la douce mélopée des  chants a bercé mon enfance et à la terre qui m’a nourrit et élevé.

 

Henry Hang

 

 

Ce jeune artiste peinture autodidacte s’inspire de la rue, de son entourage et des ses racines. On pourrait le définir comme portraitiste urbain. Henry Hang a débuté par la bande dessinée, puis a abordé les techniques à la gouache et à l’aquarelle pour ensuite afronter l’huile grâce à laquelle il compte explorer de nombreuses facettes picturales.

 

Il aime la spontanéité, regarder directement la réalité. C’est dans cet esprit qu’il fixe le monde qui l’entoure.

 

Henry est issu d’une famille d’artistes, sa mère Boumso Louise, est la première femme et la première photographe Camerounaise à exposer dans son pays.

Il a pu jouir de cet héritage culturel, qui l’a influencé pour choisir la peinture.

 

Kayako

 

 

Patrick ABUOR AYAKO dit KAYAKO, Né le 31 décembre  1971 au Kénya, district de Nyanza Sud. Vit et travaille à  Nairobi. Un des peintres favoris de la Fondation Watatu pour  laquelle il a exposé de nombreuses fois dans la galerie du  même nom. Obtient en 1995 le premier prix de l’East Africain  Art (Concours annuel de l’East.Africain Industries). Expose la  même année au Kenya Museum, et en 1996 au Centre Culturel  Français de Nairobi, au City Hall de Nairobi. Il expose ensuite pour la première fois hors de son pays en 1997, au Centre Culturel Français de Kigali.

 

Il est exposé régulièrement par les  galeries et institutions officielles du Kénya. Il fait également partie de la sélection pour l’exposition collective organisée par la Mairie de Laval en 2001.

 

N’Dangani Mavambu

 

 

N’Dangani Mavambu est avant tout soucieux d’avoir  une approche humaniste de la sculpture. Nourri à deux écoles,  l’africaine et l’européenne, il réussit dans ses œuvres une  harmonieuse synthèse de ses deux éléments nourriciers. Il utilise  le plâtre, le ciment, le mortier hydraulique, la résine, le bronze.  Parfois séparément, souvent dans de savants mélanges qu’il  expérimente et renouvelle fréquemment.

 

On peut voir dans ses œuvres des éléments très africains : Kuba,  Luango, Nyanga, Yombe… mais structurés avec une rigueur  rationnelle et dans un esprit réaliste plus proche de Rodin que  de  celui des créateurs de masques et d’idoles.

 

Dans ses compositions, la sensualité est omniprésente, mais  contrôlée par la pudeur des gestes et la modestie des attitudes.  Sans doute, la toute première éducation religieuse apaise l’élan  initial. Les formes pleines de féminité qui naissent sous les  mains  talentueuses de Mavembu sont à la fois habituées d’une  mythologie ancestrale et de réflexions occidentales.

 

Sumegne Joseph Francis

 

 

Né en 1951 au Cameroun. Il a été initié à la peinture par Martin ABOSSOLO, qui l’a encouragé à faire sa première exposition en 1973.

 

Il expose rarement car " créer c’est difficile . On ne peut pas produire comme pour ravitailler un supermarché…"

 

Depuis une dizaine d’années, abandonnant en partie la peinture, SUMEGNE met en pratique ses conceptions en mettant en œuvre des matériaux de récupération, des structures, des matières et des reflets colorés.

 

Une de ses œuvres les plus " publiques " est une statue composée en matériau de récupération et trônant au centre d’un des rond-points principaux de Douala.

 

Vit et travaille aujourd’hui à Yaounde

 

François Yagoua
 
Né au début des années 50 en République Centrafricaine. Vit et travaille à Bangui.
 

Ses seules expositions (collectives et individuelles) ont eu lieu dans son pays, principalement au Centre Culturel Français de Bangui.

 

Ses œuvres les plus intéressantes sont celles à thèmes historiques, particulièrement l’époque de " l’Empereur Bokassa 1er ".

Syms
 

 

Né à Kinshasa en 1957. Il travaille d’abord comme apprenti  tailleur avant de se tourner vers l’artisanat publicitaire :  panneaux, enseignes, peintures murales. Sous l’influence des "  maîtres " comme Moké et Chéri Samba s’oriente ensuite vers la  peintures populaires. Ses scènes les plus classiques étant les  scènes coloniales, les scènes de cambriolages, de sorcellerie. Vit  et travaille toujours à Kinshasa.

 

Bruce Clarke

 

 

Bruce Clarke Artiste Anglo Sud Africain vit et travaille en France depuis plus de dix ans. Mon intention nous dit-il est d’utiliser l’œuvre d’art pour appréhender l’évènement historique…

 

Les drames, les tragédies, les manipulations se jouent à notre insu, en notre nom, pour ou contre nos intérêts. Certes on ne peut pas prétendre comprendre ce monde au travers des images peintes, celles ci ne sont que des fenêtres qui nous permettent d’entrevoir d’autres aspects de ce monde et qui nous demandent de nous questionner sur nos ignorances »

 

C’est aussi autour de cette interrogation que la galerie d’art invite à une rencontre avec l’artiste

 

Renseignements : Union locale des centres culturels et sociaux de Créteil Tel : 01 43 99 06 23