Communiqué de Laurent CATHALA

La poste en danger

La Poste, service public de proximité, joue un rôle important dans la vie quotidienne de tous les Français. Cette institution, outil essentiel de l’aménagement du territoire et facteur de cohésion sociale, est engagée sur la voie de la privatisation au nom de dogmes libéraux dont la crise financière a pourtant souligné les limites.

 

 

D’ores et déjà, d’importantes restructurations ont été menées pour « adapter l’entreprise au marché » : fermeture de nombreux bureaux de poste non « rentables », milliers d’emplois supprimés, accessibilité bancaire remise en cause par la filialisation de la Banque postale et la banalisation du livret A...

 

A Créteil, la réorganisation et les réductions d’effectifs se traduisent au quotidien par une dégradation des conditions d’accueil et un allongement du temps d’attente aux guichets. Alerté par les usagers et les salariés des agences les plus touchées, notamment celle du Mont-Mesly, je suis intervenu à plusieurs reprises auprès de la direction de la Poste pour signaler ces difficultés.

 

Aujourd’hui, une nouvelle étape va être franchie avec la transformation de l’établissement public en société anonyme par actions. Pour éviter tout débat démocratique à l’occasion de l’examen par le Parlement de ce changement de statut, le gouvernement choisit une nouvelle fois, comme il en a pris l’habitude, d’utiliser la procédure d’urgence.

 

Sur la forme et sur le fond, cette procédure est inacceptable !

 

La Poste ne doit pas être démantelée, mais modernisée et rénovée dans le respect des principes d’égalité et de justice sociale : il faut maintenir les bureaux de poste dans les zones rurales et les quartiers populaires même s’ils ne dégagent pas une rentabilité importante ; les conditions de distribution du courrier et d’accueil des usagers ne peuvent dépendre de l’intérêt financier des zones couvertes ; il faut garantir le prix unique du timbre, pérenniser la distribution six jours sur sept et permettre aux foyers les plus modestes de trouver encore un partenaire bancaire au sein de La Poste, attentif à leur situation. Ces missions vont à l’encontre des logiques mercantiles : seul un service public peut en être le garant !

 

Face à l’importance des enjeux, il faut que chaque usager puisse faire entendre sa voix.

Aussi, j’appelle tous nos concitoyens à participer à la votation citoyenne organisée par le «Comité national contre la privatisation, pour un débat public et pour un référendum» sur le devenir de La Poste.

 

Cette consultation a eu lieu à Créteil du dimanche 27 septembre au samedi 3 octobre 2009.

Des consultations ont également été organisées dans plusieurs entreprises de la Ville.

 

La municipalité soutient cette initiative et favorisera l’expression d’un débat public sur cette question qui nous concerne tous.

 

Les résultats :

 

Nombre de votants : 5 862
Nombre de votes contre la privatisation de La Poste : 5 772 (98,87%)
Nombre de votes pour la privatisation de La Poste : 66 (1,13%)
Nombre de bulletins blancs ou nuls : 24 (0,41%)