Au moment où l’Europe vit un drame humanitaire sans précédent avec un afflux très important de réfugiés politiques et de demandeurs d’asile, la France, fidèle à sa tradition et à son histoire, a le devoir de manifester sa solidarité en accueillant sur son sol des personnes ayant fui la barbarie et les persécutions perpétrées dans leurs pays en guerre (Syrie, Irak, Érythrée…).
La Ville de Créteil, pour sa part, avec le concours de France Terre d’Asile et de nombreux partenaires associatifs, a toujours été un territoire de solidarité et d’accueil. C’était déjà le cas en 1979, notamment, avec l’accueil des boat-people en provenance du Viêt Nam. Le Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) administré par France Terre d’Asile gère au quotidien, avec des fonds de l’État, l’accompagnement social et administratif des demandeurs d’asile, notamment devant l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) ou pour l’accès aux soins...
Mobilisation de tous les partenaires
Fidèle à cette tradition de plus de 40 ans et conformément à ses valeurs et convictions humanistes, Laurent Cathala a souhaité inscrire pleinement la Ville dans le dispositif d’accueil des réfugiés politiques. Dès le 10 septembre, afin d’anticiper les arrivées de réfugiés, le maire de Créteil a constitué un comité de suivi réunissant les services municipaux, les responsables des associations qui œuvrent déjà au quotidien dans ce domaine et les représentants des communautés religieuses.
Mi-septembre, il n’y avait pas encore d’arrivée de migrants à Créteil, mais environ 250 personnes à accueillir étaient annoncées sur le département du Val-de-Marne. Pour autant, le comité de suivi s’était déjà réuni deux fois afin de recenser les capacités d’accueil sur la ville en matière d’hébergement d’urgence, temporaire ou durable. Côté restauration, “la chaîne froide” (production de repas servis aux écoles et résidences pour personnes âgées) assurée par Plaine centrale est apparue suffisante pour couvrir les besoins immédiats. En matière d’équipement (électroménager, ustensiles de cuisines, literie, etc.) et en fonction des besoins identifiés, l’aide de grandes enseignes implantées sur la ville (Carrefour, Boulanger…) pourrait être sollicitée. Enfin, les personnes souhaitant apporter leur soutien ou faire don de vêtements ou autres biens de première nécessité peuvent prendre contact avec les intervenants du dispositif.
Enfin, dans le cas où l’accueil concernerait des familles avec enfants, la Ville estime être en mesure de procéder à leur scolarisation, soit dans des classes ouvertes à tous les élèves, soit dans des classes adaptées pour les élèves non francophones, comme il en existe dans les écoles Monge, Casalis et Péguy.
Ce dispositif sera d’autant plus efficace que la “bataille des esprits” sera surmontée, a rappelé Laurent Cathala devant le comité de suivi. Cette bataille devra être menée afin de “convaincre l’opinion du bien-fondé de notre action en direction de ces personnes réfugiées. Ces dernières devront se sentir intégrées au mieux, sans rejet ni discrimination. Il faudra, pour chacun, expliquer le sens de cet accueil pour notre République, pour notre Ville, pour nos valeurs communes”, a rappelé le député-maire.
Les possibilités d’hébergement
Les hébergements envisagés n’impactent pas les contingents des logements sociaux. En effet, le parc de logement social à Créteil est saturé de demandes en instance. S’agissant des réfugiés à venir, les capacités d’hébergement ont été évaluées en fonction de l’urgence des situations qui seront rencontrées.
Hébergements d’urgence
Les locaux de l’école maternelle de La Brèche (école désaffectée) peuvent permettre un accueil dans de bonnes conditions sanitaires, avec 6 classes de 50 m2 chacune et 2 dortoirs de 50 m2 chacun, soit une capacité d’accueil pour environ 8 familles (une trentaine de personnes). Dans l’enceinte de l’école, 2 douches et 3 WC sont disponibles et, à proximité, le centre sportif Dassibat dispose aussi de douches et WC.
Hébergements temporaires
Des logements “gelés” (prévus pour être démolis dans le cadre d’opérations de constructions neuves) peuvent être utilisés. Ces logement désaffectés demandent néanmoins quelques travaux préalables de propreté et de sécurité avant d’être rouverts.
Il s’agit de 5 logements sur l’avenue du Général-Leclerc, avec un délai d’environ 1 mois avant de pouvoir être utilisés, et de 6 logements dans l’ex-gendarmerie, sous réserve que le Conseil départemental n’ait pas déjà inscrit ces logements dans ses contingents d’appartements disponibles.
Hébergements durables
Dans le cas où il faudrait envisager un hébergement à plus long terme pour certains réfugiés, 8 appartements appartenant à des bailleurs sociaux, pourraient être mis à disposition.
Pour joindre les partenaires du dispositif
Coordination du dispositif
Isabelle Riffaud
Responsable du service des Prestations sociales à la Ville de Créteil.
Tél. : 01 58 43 35 07.
isabelle.riffaud@ville-creteil.fr
Associations
France Terre d’Asile Créteil
112, chemin Vert des Mèches
Tél. : 01 56 29 10 60
transitcreteil@france-terre-asile.org
Secours Populaire Français
30, rue du Porte-Dîner
Tél. : 01 43 39 44 44
Secours Catholique
237, rue du Gal-Leclerc
Tél. : 01 45 17 03 20
creteil.940@secours-catholique.org
Emmaüs Créteil
54, rue Gustave-Eiffel
Tél. : 01 42 07 25 33
Communautés religieuses
Union des associations musulmanes de Créteil
4, rue Jean-Gabin
Tél. : 01 43 39 51 15
Association culturelle israélite de Créteil
Rue du 8-Mai-1945
Tél. : 01 43 77 01 70
Évêché de Créteil
2, rue Pasteur-Vallery-Radot
Tél. : 01 45 17 24 01
communication.cap@eveche-creteil.cef.fr
Église Martin Luther King
1, rue Tirard
Tél. : 09 52 46 12 73
Article de Créteil, Vivre Ensemble, octobre 2015, n°355