Les vœux de Laurent Cathala aux personnalités
voeux du maire aux personnalités

La traditionnelle cérémonie des vœux de Laurent Cathala aux personnalités s’est déroulée lundi 14 janvier 2019 devant un public venu encore plus nombreux que les années précédentes ! Parmi les personnalités présentes, on remarquait le préfet du Val-de-Marne, le président du conseil départemental, les députés de la circonscription, les sénateurs du Val-de-Marne, la plupart des maires du territoire du Grand Paris Sud Est Avenir, les présidents des territoires du Grand-Orly Seine-Bièvre et de Paris-Est-Marne et Bois, ainsi que les représentants des entreprises, des institutions, associations, etc.

 

« Je tiens tout d’abord, à saluer toutes les personnalités qui nous font l’amitié d’être présentes parmi nous, a affirmé le maire de Créteil. Nous sommes réunis, comme chaque année, pour vous présenter nos vœux les plus chaleureux de bonheur, de santé pour chacune et chacun d’entre vous, pour celles et ceux qui vous sont chers, et pour les institutions que vous représentez, associations, entreprises, qui chaque jour jouent un rôle important dans notre cité. Ce sont des vœux de solidarité, de rayonnement, de prospérité et j’ajouterai, par les temps qui courent, de fraternité. J’insiste, car nous vivons un moment délicat. Délicat, en effet, avec l’expression de nombreuses souffrances en termes de vie quotidienne, en termes d’aménagement du territoire, en termes d’évolution, indispensable dans le cadre de la transition écologique pour essayer de préserver notre planète, mais aussi en termes de démocratie qu’il nous semble si nécessaire de revivifier.

 

Préserver le vivre ensemble

 

Il faut, en effet, s’interroger sur la forme que doit revêtir une participation plus effective des citoyens à la vie de la nation et distinguer les aspirations légitimes de celles dont l’expression ne correspond pas à nos valeurs démocratiques qui fondent le pacte républicain. La violence à l’égard des élus (celle endurée par le député Jean-François Mbaye, que je salue ici, victime d’insultes racistes), mais aussi à l’égard des institutions, à l’égard des médias, ne correspond pas à ce que nous souhaitons pour notre démocratie. J’ai bien observé qu’il y avait une volonté, depuis presque deux ans, de «dégagisme». Encore faut-il s’interroger sur ce qui en est à l’origine. On peut, assurément, changer les personnes ou réformer les institutions, mais il faut veiller, comme le disait ma grand-mère, à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Et le bébé, en l’occurrence, c’est la démocratie, c’est la République, c’est le vivre ensemble auxquels nous sommes toutes et tous tant attachés. Des mesures ont été prises pour répondre au mouvement social. Sont-elles suffisantes ? Ne le sont-elles pas ?

 

photo voeux du maire 2019

 

Un large débat démocratique

 

Le président de la République a souhaité instaurer un grand débat national. Pour ce qui concerne les élus de Créteil, le débat public est dans nos gènes. Nos convictions ont toujours été de débattre, de se confronter et d’avancer par le débat public. C’est la raison pour laquelle nous avons, à Créteil, créé des structures de participation démocratique, du conseil municipal des enfants jusqu’aux conseils de quartier, en passant par les conseils d’ados et de jeunes. Bien sûr, nous faciliterons l’organisation de ce grand débat, en mettant à disposition tout ce que nous pourrons mobiliser comme espaces de réunions, de rencontres, de dialogue, y compris le numérique avec le site internet de la Ville. Est-ce que, pour autant, le maire doit être le maître d’œuvre de ce débat ? Cela se discute.

 

Nous allons, nous aussi, avoir un débat au niveau de la commune pendant nos Assises de la Ville qui risquent de se télescoper avec le débat national. Même si je ne suis pas certain qu’il soit de la responsabilité du maire d’organiser le débat national voulu par le président de la République, nous avons d’ores et déjà installé les cahiers de doléances, disponibles en mairie, dans les relais-mairie ainsi que sur le site internet de la Ville. Rien de bien nouveau car, comme vous le savez, la maison commune, l’hôtel de ville, certains disent «la maison du peuple», est, en permanence, un lieu de doléances, du 1er janvier au 31 décembre, dès l’instant où elle est ouverte à tous et qu’elle permet l’expression de tous.

 

Un fort développement économique

 

Sur des sujets plus locaux, je me réjouis du développement harmonieux, solidaire, social et culturel de notre commune. Tout d’abord, sur le plan économique, avec une nouvelle implantation à Créteil, du groupe Valeo qui va rassembler plus d’un millier d’emplois, souvent très qualifiés. Ainsi, ingénieurs et chercheurs vont travailler sur la voiture du futur, la voiture connectée, sans chauffeur… Pour notre ville, ce sont, non seulement des emplois et des ressources, mais aussi une consécration. De même, le développement d’Essilor qui a investi plus de 60 millions d’euros au cours de ces dernières années, le redéploiement sur Créteil du groupe international Derichebourg ou encore l’extension du centre commercial régional Créteil Soleil, avec un investissement de près de 170 millions et plus de 21 millions de visiteurs par an, démontrent s’il en était encore besoin, toute l’attractivité de notre ville.

 

Créteil Soleil représente, non seulement des services de proximité, mais aussi nombre d’emplois et de ressources. Et, compte tenu de sa position en centre-ville, il a une fonction urbaine qui favorise la rencontre, la communication, l’animation. Pour autant, le soutien que nous apportons au centre commercial régional ne nous empêche pas de déployer tous les efforts nécessaires pour que les commerces de proximité puissent jouer pleinement leur rôle, comme dans la rue piétonne, par exemple.

 

photo voeux du maire 2019

 

La culture au service de la mixité sociale

 

L’éducation, la culture et le sport sont au cœur de notre projet urbain. Le sport, d’ailleurs, est aussi culture, dès l’instant où l’on n’accepte pas une sotte hiérarchie entre activité intellectuelle et activité physique. Nous plaçons toutes ces activités au centre de notre projet, à un point tel que, dans le cadre de la rénovation urbaine du Mont-Mesly, qui concerne près d’un tiers de notre ville, et indépendamment de la recomposition de l’habitat pour introduire plus de mixité sociale, nous allons créer un nouvel espace culturel par le regroupement de la Maison de la Solidarité, de la MJC du Mont-Mesly et du cinéma La Lucarne. Nous allons également créer un Carrefour éducatif, dont l’appellation «Carrefour» veut bien dire ce que nous souhaitons faire. C’est-à-dire un espace dans lequel se retrouvent tous les acteurs de l’éducation, des enseignants jusqu’aux animateurs et travailleurs socioculturels, en s’efforçant d’établir une liaison continue, de la petite enfance jusqu’au collège, sans empiéter sur les prérogatives de l’Éducation nationale, bien entendu.

 

Jean-François Mbaye, député du Val-de-Marne, Laurent Cathala, maire de Créteil, et Christian Favier, président du Conseil départemental.

Jean-François Mbaye, député du Val-de-Marne, Laurent Cathala, maire de Créteil, et Christian Favier, président du Conseil départemental.

 

Espace pédagogique et égalité des chances

 

À travers ce projet très important, nous souhaitons dépasser la question des secteurs scolaires pour favoriser la mixité et «coller» au mieux aux exigences pédagogiques traditionnelles, mais aussi aux nouveaux enjeux en termes de numérique, d’environnement, de jardin pédagogique, d’ouverture, en dehors du temps scolaire, sur l’ensemble de la vie du quartier. C’est un beau projet dont la vocation sera d’assurer, sur un large espace, à la fois mixité, cohésion sociale et égalité des chances pour tous. Nous avons reçu un avis plutôt favorable de l’Anru pour les aménagements urbains qui accompagneront ce projet, notamment le mail piétonnier qui va relier la place de l’Abbaye et la médiathèque Nelson Mandela au nouvel espace socioculturel… Il suffit maintenant de concrétiser rapidement ce projet d’envergure.

 

De grands projets urbains

 

Nous achevons la rénovation urbaine du quartier du Petit-Pré-Sablières et celle des Bleuets est terminée. Une ville est un territoire vivant, sur lequel il y a toujours nécessité d’intervenir. Ainsi, nous interviendrons sur plusieurs aménagements afin de remédier aux difficultés que pose l’urbanisme de dalles comme dans le quartier de La Brèche ou à La Haye-aux-Moines. Ces quartiers connaissent, avec le temps, des infiltrations et différents problèmes structurels. La Ville n’ayant pas de responsabilité dans ces constructions, il convient, pour mener à bien ces opérations, de trouver des accords avec les copropriétés. Autre disposition prévue, notamment grâce à l’accord de Monsieur le préfet : nous pourrons bientôt faire le tour du lac sans être obligés de revenir dans la ville. Une mesure appréciée et qui touche à la vie quotidienne des Cristoliennes et des Cristoliens, de tous ceux, en particulier, qui font du jogging autour du plan d’eau. Autre projet plus conséquent : l’édification de l’Espace socioculturel Martin Luther King dans le quartier de la Pointe du Lac. Ce projet, porté par la Fondation du Protestantisme avec l’Église Martin Luther King, se veut ouvert sur la ville, ouvert à toutes les confessions, avec des salles de réunions, une salle polyvalente, une crèche, une salle de sport, pour un investissement de près de 15 millions d’euros. Ce sera un équipement important pour le vivre ensemble dans notre commune.

 

Jacques J.P. Martin, maire de Nogent-sur-Marne et président du Territoire Paris-Est-Marne & Bois, Pascal Savoldelli, sénateur du Val-de-Marne et François Jauffret, ancien président de la Ligue de tennis du Val-de-Marne.

Jacques J.P. Martin, maire de Nogent-sur-Marne et président du Territoire Paris-Est-Marne & Bois, Pascal Savoldelli, sénateur du Val-de-Marne et François Jauffret, ancien président de la Ligue de tennis du Val-de-Marne.

 

Incivilités et tranquillité publique

 

Je voudrais maintenant aborder une des préoccupations des Cristoliennes et des Cristoliens, qui concerne la sécurité. Tout d’abord, je me réjouis des résultats de l’étude d’opinion qui vient d’être faite par un organisme reconnu et qui indique que 81% de nos concitoyens se sentent en sécurité dans notre ville. Pourtant, quand on les interroge sur les actions qu’il faut mener en priorité, ils répondent qu’il faut encore améliorer la sécurité. Je pense donc qu’il y a une confusion entre ce qui relève de la sécurité des biens et des personnes et ce qui relève de la tranquillité publique, qui est fonction du ressenti de chacun vis-à-vis de certaines incivilités. Souvent, ce sentiment d’insécurité vient de toutes ces exactions que sont le bruit, les rodéos de scooters, les barbecues perçus comme des désordres, les dépôts sauvages d’ordures ou d’encombrants sans tenir compte du calendrier fixé. De même, le stationnement anarchique met en cause la sécurité des personnes. Il faut donc agir en faveur de la tranquillité publique.

 

Dans un premier temps, nous allons responsabiliser, sensibiliser, informer. Mais après cette étape d’information et de rappel à la règle, je ne vois pas d’autres moyens que de réprimer tous ces actes qui empoisonnent la vie quotidienne de nos concitoyens. Pour cela, si c’est nécessaire, nous ressusciterons une fonction, celle des gardes champêtres assermentés. Bien entendu, on les nommera autrement, mais il est indispensable de mettre un terme à tous ces comportements inciviques qui mettent en cause la qualité de vie de nos concitoyens.

 

Plus de moyens pour la sécurité

 

Je tiens, à ce titre, à remercier Monsieur le commissaire divisionnaire, d’avoir créé, sur la circonscription de Créteil-Bonneuil, la brigade territoriale de contact qui, en collabo­­ration avec la Ville, a une triple mission : sécuriser, ce qui demeure la responsabilité de la Police nationale, travailler avec nous sur les aménagements urbains pour favoriser la circulation des forces de l’ordre, en termes de désenclavement de voirie, d’éclairage public et, enfin, favoriser toutes les actions qui permettent d’améliorer les relations entre la population et la Police nationale. Nous travaillons dans ce sens, en nous appuyant, bien sûr, sur les nouvelles technologies et de nouveaux moyens, à savoir un centre de supervision urbain très performant. Les différentes caméras de vidéosurveillance qui seront bientôt déployées sur la ville, sur indication de la Police, seront connectées à ce centre et toutes les images seront ainsi transmises au commissariat. Je remercie à nouveau Monsieur le commissaire pour tout ce qui est fait par la Police nationale dans le cadre de la sécurisation de nos concitoyens.

 

Des efforts importants pour la transition énergétique

 

En ce qui concerne nos efforts en faveur de la transition énergétique, nous poursuivons l’isolation des bâtiments, qu’ils soient publics ou relèvent du patrimoine locatif social. Je rappelle qu’avec Créteil Habitat, nous avons isolé près de 3000 logements pour un investissement de 23 millions d’euros. Cette opération permet aujourd’hui aux locataires de réaliser des économies de l’ordre de 35 à 40% sur les charges de chauffage. C’est donc une mesure qui protège la planète en réduisant les émissions de gaz carbonique, mais c’est aussi une mesure en faveur du pouvoir d’achat.

 

Valo’marne, un grand projet industriel

 

De plus, notre projet d’usine d’incinération, Valo’Marne, représente à mes yeux le plus grand projet industriel de ces prochaines années avec près d’un milliard d’euros investis sur 20 ans. Un troisième four d’incinération nous permettra, en effet, d’augmenter nos capacités de chauffage et de raccorder de 5000 à 6000 logements supplémentaires. Il permettra également de produire de l’électricité avec laquelle nous allons fabriquer de l’hydrogène pour alimenter un parc de véhicules électriques pour la collectivité, par exemple. Un puits de carbone absorbera les rejets résiduels de l’usine, même si cette usine est aux normes européennes depuis déjà très longtemps. Enfin, une serre urbaine accueillera la culture de tomates ou de salades à partir de la chaleur non utilisée. L’ensemble du projet créera, et c’est important, de nombreux emplois d’insertion. Ce projet est, semble-t-il, contesté dans la logique du zéro déchet, car il inciterait les habitants à ne pas trier. Or, il se trouve que notre territoire Grand Paris Sud Est Avenir a été récemment distingué au Congrès des maires pour ses capacités et ses performances de tri. Le zéro déchet existera peut-être un jour, mais en attendant ce sont des milliers et des milliers de tonnes de déchets qui sont enfouies en Seine-et-Marne ou ailleurs. Je ne suis pas certain que l’enfouissement de ces déchets préserve davantage notre environnement que l’incinération. De plus, un débat et une concertation publique seront organisés sur ce sujet.

 

Laurent Prévost, préfet, et Christian Favier, président du Conseil départemental.

Laurent Prévost, préfet, et Christian Favier, président du Conseil départemental.

 

Contre la zone à faibles émissions [ZFE]

 

D’autres projets, comme l’extension des jardins familiaux, par exemple, participent de cette politique environnementale au niveau des quartiers en renforçant les liens entre les citoyens à travers leur participation aux travaux de jardinage, en particulier. Enfin, un nouveau projet, de la Métropole du Grand Paris celui-là, va consister à créer des zones à faibles émissions de gaz carbonique. Il s’agit, à partir de juillet 2019, dans le périmètre intérieur de l’A86, d’interdire à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas eu les moyens ou la possibilité de changer leurs véhicules anciens, de pouvoir rouler dans ce périmètre. Si l’objectif de santé publique est tout à fait louable, je m’interroge toutefois, dans le contexte actuel autour de la transition écologique et des taxes, sur l’opportunité et la cohérence de cette mesure : interdire à des particuliers de pouvoir accéder à l’A86 parce que leur véhicule est ancien ou utilise du diesel et, dans le même temps, ne pas trouver de solution alternative pour tous les poids lourds qui, dès 6h du matin, à la queue leu leu, traversent Créteil, Maisons-Alfort, etc. Il n’y a pas de logique ! Sauf à rétablir l’écotaxe, mais je ne suis pas sûr que ce sujet soit d’actualité. Il faut donc de la cohérence, du bon sens. Et, comme le disait le président Georges Pompidou : «Il faut arrêter d’emmerder les Français.»

 

Je vous souhaite une très bonne année. Même si l’espérance d’une vie meilleure dans les jours ou les semaines qui viennent est un peu hypothéquée, il n’est pas interdit de rester optimiste, a conclu Laurent Cathala.»

 

Quatre personnalités ont reçu la médaille d’or de reconnaissance de la Ville remise par Laurent Cathala, le maire de Créteil, lors de la cérémonie des vœux du 14 janvier 2019.

Martine Orio

Martine Orio

 

Martine Orio est nommée directrice du CHU Henri Mondor en janvier 2009. Dans un contexte houleux de réduction des budgets et de restructuration de l’hôpital public, le poste ne sera pas de tout repos. Dotée d’une intelligence brillante et d’une force de travail peu commune, elle va prendre les dossiers à bras-le-corps, imposer son style et sa méthode pour mener à bien, successivement, de nombreux projets : la constitution du Groupe hospitalier Henri Mondor ; le maintien de la chirurgie cardiaque (et l’augmentation du nombre de salles de cardiologie interventionnelle) ; la labellisation des départements hospitalo-universitaires reconnus d’excellence internationale ; le projet RBI (réanimation, blocs, chirurgie interventionnelle) qui sera bientôt livré ; la création du service intersectoriel de psychiatrie ; le nouveau centre d’hémodialyse ; le réaménagement du service d’odontologie. Son accompagnement pertinent et rigoureux dans la mise en place du Conseil local de santé mentale et la création de la Calipsso, marche active contre le cancer, en partenariat avec la Ville, est aussi à saluer. Appelée à de nouvelles fonctions, elle laisse un groupe hospitalier modernisé, finan­cièrement à l’équilibre. Partenaire exigeante mais fiable, engagée pleinement au service de l’hôpital public et du droit à la santé, Martine Orio a souhaité associer à sa distinction son équipe de direction et, plus largement, l’ensemble des personnels du groupe hospitalier.

 

Michel Charbit

Michel Charbit

 

Michel Charbit est une figure du Centre Ancien dont il préside l’association des commerçants depuis plusieurs années maintenant. Originaire du Maroc, il est arrivé en France en 1960. Ses expériences professionnelles l’orientent progressivement vers les métiers du commerce, puisqu’il travaille d’abord à la chambre de commerce de Paris, puis au Palais des Congrès où il découvre le commerce de détail, jusqu’à y ouvrir sa propre boutique de prêt-à-porter. Il aura ensuite une boutique au Forum des Halles, et même aux Caraïbes pendant quelques années. À son retour en métropole en 2002, il choisit Créteil et le Centre Ancien pour y installer une nouvelle boutique de prêt-à-porter. À peine arrivé, il participe à la création de l’association des commerçants, dont il deviendra président en 2013. Sa disponibilité et son professionnalisme sont unanimement appréciés par ses collègues, ses clients et les multiples partenaires qui contribuent à l’animation du Centre Ancien. En tant que président, il aura eu à cœur de préserver le commerce de proximité, si utile aux habitants du quartier. À l’heure de se tourner vers de nouvelles aventures, du côté de Marolles-en-Brie où il vit et où il projette de créer un marché bio, cette récompense vient couronner un engagement permanent au service des commerçants et des habitants du Centre Ancien.

 

Josiane Bonneau

Josiane Bonneau

 

En cette année où la Ville fête le trentième anniversaire de la Commission pour l’intégration des personnes handicapées, Créteil honore sa fondatrice et première présidente. Josiane Bonneau est l’aînée d’une famille bourguignonne modeste, aimante, dotée de valeurs progressistes. Ses parents, qui s’étaient engagés dans la Résistance, vont ensuite “monter” à Paris pour permettre à leurs sept enfants de faire des études. Ils s’installent à Créteil en 1955, grâce à l’attribution d’un des premiers logements du 1% patronal. À l’université expérimentale de Vincennes, Josiane acquiert deux licences en sociologie et aménagement du territoire. Elle fera toute sa carrière dans un grand groupe bancaire et y exercera, au fil du temps, l’ensemble des mandats syndicaux. Elle entre au conseil municipal de Créteil en 1989 et y fera trois mandats aux côtés du maire, Laurent Cathala. En charge de l’intégration des personnes handicapées, elle sera aussi maire adjointe du secteur du Mont-Mesly. Aujourd’hui, elle reste une militante, plus active que jamais au service de ses concitoyens. Vice-présidente de l’Association d’animation Saint-Michel où elle assure le suivi des dossiers “sociaux”, déléguée départementale de l’Éducation nationale, administratrice du CCAS et, jusqu’à récemment, de l’Apajh 94, elle se donne sans compter, mais toujours avec humour et modestie. C’est aussi une grand-mère comblée, fière de ses enfants et petits-enfants qui ont fait de brillantes études.

 

Wissam Bennaceur

Wissam Bennaceur

 

Wissam Bennaceur est le plus jeune médaillé, prouvant qu’il n’y a pas d’âge pour porter avec talent les couleurs de sa ville. Élève de 1re scientifique au lycée Édouard Branly, il a participé, l’an dernier, au concours d’éloquence organisé par l’asso­ciation “Trouve ta voix”. Après une première épreuve où il a évoqué Marie Durand, symbole de la lutte pour la liberté de croyance, sa réussite à toutes celles qui ont suivi l’a conduit jusqu’à l’Assemblée nationale pour la finale, brillamment remportée face à des concurrents venus de toute la région parisienne. C’est à cette occasion qu’il a prononcé un discours sur le thème “La France de mes rêves” : un texte inspiré et optimiste, qui ne pouvait que séduire le jury, composé, entre autres, de l’artiste Eddy de Pretto qui, lui aussi, a grandi à Créteil. Invitant à la promenade entre le quartier de La Lévrière, les bords de Marne et le lac, il a peint un très beau tableau de la ville. Au-delà de sa réussite et de son talent, Wissam est un formidable exemple de ce qui se passe chaque jour dans les écoles de Créteil, dans les associations et les équipements socioculturels. Chaque jour, de jeunes Cristoliens créent, innovent, partagent leurs expériences, souvent loin des projecteurs qui s’attardent plus volontiers sur les faits divers. Le lycée Branly ne fait pas exception. Aujourd’hui, ce passionné de sports poursuit sa scolarité avec l’objectif de travailler un jour dans l’informatique. Gageons que sa détermination et son intelligence sauront le mener loin !

 

Article de Créteil, Vivre Ensemble, février 2019 n°389